Après vous avoir fait découvrir, le mode Playgrounds, l'un des modes les plus ambitieux de DiRT 5. Il est temps pour nous de tout vous dire sur ce qui vous attend sur le futur jeu de Rallye de Codemasters, qui sortira le 6 novembre sur Steam, Playstation 4 et Xbox One. Avant de prendre le départ, quelques jours plus tard, sur Playstation 5 et Xbox Series X/S. Très loin des dernières simulations de rallye des derniers DiRT, ce nouveau jeu tente de revenir à la vieille époque du show sur piste, découvert dans DiRT Showdown. Un nouveau virage appréciable, mais qui manque peut-être un peu de spectacle.
Trailer du jeu
Le tour du monde en voiture !
DiRT Rally, DiRT 2.0, ou encore DiRT 4, les 3 derniers opus de la série de Codemasters nous ont habitués à des courses de rallye, très proche de la simulation, qui n'étaient pas toujours adaptés à tous les joueurs. DiRT 5, lui, tente un tout nouveau virage. Enfin, presque. Ce nouvel opus, qui penche vers l'arcade, tente de revenir aux sources, en proposant, avant tout, du spectacle et du fun, à bord des plus belles voitures du monde, vieilles ou récentes.
DiRT 5 propose plusieurs modes de jeu. Le mode carrière, qui sera un des gros piliers de ce nouveau DiRT. Le mode Online, pour affronter les joueurs du monde entier. Le mode arcade, pour faire quelques contre-la-montre et autres courses. Et enfin, celui qu'on vous a déjà présenté, le mode Playgrounds. Même si on a déjà parlé de ce mode auparavant, on y reviendra quand même, pour vous en dévoiler davantage. Le jeu propose aussi un mode Écran partagé jusqu'à quatre joueurs pour tous les modes hors-ligne, dont le mode Carrière, ce qui permet de ne pas être seul lors de l'aventure DiRT 5.
Le mode Playgrounds sera un peu le Endgame du jeu. Une fois la carrière terminée, il ne restera plus qu'à s'amuser dans les nombreux terrains de jeu que proposera la communauté. Mais avant de perdre du temps dans ce mode, il va falloir gagner de l'argent et débloquer des voitures dans le mode carrière de DiRT 5. Dans ce mode, l'objectif premier est de devenir la star mondiale de la course Hors-Piste. Chaperonné par Troy Baker et Nolan North, on va devoir gagner de nombreuses épreuves à travers le monde, avant d'affronter la Star de ce milieu, Bruno Durand. Pour cela, rien de plus simple, il suffira simplement de remporter la moitié des 125 épreuves de ce mode carrière. L'avantage, c'est qu'il n'est pas nécessaire de gagner la course, le but c'est de remporter un des trois timbres d'une épreuve. Seules les épreuves de fin de chapitre imposent une condition de victoire, finir minimum 3e. La carrière est composée de 5 chapitres, proposant de nombreuses épreuves. Les épreuves se débloquent en fonction de la branche sélectionnée. Il suffit simplement de suivre la branche, pour atteindre la fin des 5 chapitres, et débloquer la grande finale et la course bonus. Une fois terminée, il ne reste plus qu'à remporter les autres épreuves, qui serviront à débloquer les Throwdowns, des courses spéciales, qui ne rapportent pas grand-chose, à part des récompenses supplémentaires et uniques, pour les voitures ou la carte de joueur.
Progresser dans le mode carrière de DiRT 5, c'est à la portée de tous. Le jeu propose diverses épreuves, Rally Raid, Sprint, Land Rush, Ice Breaker, Stampede, PathFinder, Gymkhana, ou encore Ultra Cross. Dit comme ça, difficile de savoir à quoi correspond vraiment ces épreuves, mis à part le Gymkhana, qui est l'épreuve bien connue, où excelle Ken Block. Pour le reste, ce sont des courses, sur terre ou glace, qui se dérouleront, soit sur des circuits ovales, des pistes fermées, ou des pistes ouvertes. Ce qui est épique dans cette carrière, c'est le tour du monde à travers 10 lieux magnifiques, qui se trouvent au Brésil, en Italie, en Norvège, et en Chine, pour ne citer que ces pays. Et même si on a l'impression que les épreuves se répètent, les conditions météo, un peu extrêmes, qui s'abattent sur les tracés, rendent chaque course, unique. De plus, certaines épreuves se limitent à quelques véhicules. Ce qui oblige de lâcher la Citroën C3, pour BMW M1, le temps d'une épreuve. Et même parfois, utiliser son argent durement gagné, pour acheter une voiture plus rapide. De notre côté, on a acheté 2 voitures pour terminer la carrière. Car au vu des prix de certaines voitures, on a préféré faire avec ce qu'on avait en stock. Et cela ne nous a pas empêchés de terminer facilement le mode carrière.
Pendant une épreuve, il y a 3 objectifs à accomplir. Faire des drifts. Arriver en marche arrière. Être 1er pendant un temps précis. Ces objectifs, qui ne sont pas obligatoires pour progresser, permettent de gagner des nouveaux éléments pour personnaliser les livrées des voitures, ou la carte de joueur. Il y a de nombreux éléments à débloquer, même si après quelques courses, on remarque très vite que certains des objectifs sont limite impossible, comme garder une vitesse de 70Km/h, sur un tracé qui ne compte aucune ligne droit. Mais ça permet d'avoir un peu de défis.
Pendant le monde carrière, on peut aussi signer un contrat, pour gagner de l'argent et des éléments pour la carte de joueur. Chaque sponsor propose ses propres objectifs, qui, une fois terminées, permettront de gagner de la réputation supplémentaires. Les sponsors ont tous 15 rangs d'objectifs à accomplir. Une fois arrivé au bout, il suffit de choisir un nouveau sponsor. Une fois de plus, comme les Throwdowns, l'intérêt des sponsors est minime. Et sans eux, on peut très bien s'en sortir financièrement.
Ton terrain de jeu !
Même si ce n'est pas vraiment le contenu Endgame de ce DiRT 5, le mode Playgrounds est le mode qui permettra de ne pas s'ennuyer, une fois la carrière terminée. Comme indiqué lors de notre preview, ce mode très complet, a été très demandé par la communauté de joueurs. Comme son nom l'indique, c'est un terrain de jeu, où on va pouvoir créer son terrain de jeu, pour que les autres joueurs puissent relever votre défi. Le mode Playgrounds propose 3 types de défis. Le GYMKHANA, qu'on ne présente plus, où il faudra enchaîner des dérapages et combos, pour réaliser le meilleur score dans le temps imparti. Le SMASH ATTACK, où le but sera d’écraser des objets gonflables qui rapportent des points, afin d'atteindre le score cible le plus rapidement possible. Tout en évitant les objets de pénalité de temps. Et pour finir, le GATE CRASHER. Une traversée de porte, jusqu'à l'arrivée. Un genre de petit rallye. Mais façon DiRT5. C'est-à-dire, déjanté.
Il y a deux façons de profiter pleinement de ce mode. La première, en tant que pilote. Grâce à la généreuse et inventive communauté de pilote, il suffira de choisir l'un des nombreux niveaux créés par les autres joueurs, et relever leur défi. Les terrains de jeu des autres joueurs sont rangés en fonction de leur popularité ou leur nouveauté. Mais il est toujours possible de sélectionner le style de défis que l'on souhaite entre Gymkhana, Smash Attack et Gate Crasher. Et s'amuser à se hisser en haut de tous les classements. Sinon, pour les créateurs, il y a la création d'arène. Avec plusieurs outils à sa disposition, il est possible de créer une arène qui nous ressemble. Et la proposer au monde entier.
L'arène peut être réalisée sur un stadium, ou deux zones désertiques de l'Arizona. Une fois la zone sélectionnée, il ne reste plus qu'à laisser libre cours à son imagination. La création est très simple, que ce soit à la manette ou au clavier/souris pour les joueurs PC. Il suffit simplement de sélectionner les nombreux éléments que propose ce mode, comme des bouts de pistes, des bottes de paille, carcasses de voitures, ou des cercles enflammés, pour créer son circuit avec un minimum de défi, pour que les autres joueurs puissent s'exercer sur ce dernier. Selon le défi proposé, Gymkhana, Smash Attack ou Gate Crasher, il faudra créer une arène en conséquence. Dans une arène dédiée au drift, on va avant tout proposer des obstacles qui vont favoriser le dérapage. Car le but sera de faire le meilleur score. Tandis que sur un défi Gate Crasher, c'est une véritable petite piste que l'on devra créer, avec des virages serrés, quelques obstacles, des sauts. Histoire de rendre la traversée des portes plus difficile. Et pour le côté fun du Smash Attack, un petit labyrinthe d'obstacle fera l'affaire. Les outils sont assez nombreux. Et on peut vraiment créer des pistes complètements folles. Une fois l’arène terminée, il suffit juste d'ajouter une voiture, parmi les 12 catégories proposées, qui sera la même pour tous. Mais malheureusement, seules les voitures achetées pourront être utilisées. D'où l'utilité de terminer le mode carrière, et d'acheter toutes les voitures du jeu. Après ça, un petit test pour établir un temps. Puis, il ne reste plus qu'à le publier, pour que tout le monde tente de relever le défi.
Ce sandbox géant à la sauce DiRT, est un véritable vent de fraîcheur dans la série DiRT. Qu'on soit juste testeur d'arènes ou créateur, on passe toujours un excellent moment dans ce mode, qui n'en finit jamais. Pendant la preview, on a pu passer plus de 20 heures à tester des arènes incroyables. Et certaines ont la chance d'être présentes dans le jeu. On ne sait pas si elles sont présentes sur toutes les plateformes. Mais en tout cas, sur PC, on a la chance de revoir des pistes, sorties d'imaginations talentueuses. Et on espère que les mois qui suivent, vont permettre de découvrir de nouveaux talents.
Un avant-goût de Next-Gen ?
Lors de la preview, il était impossible de changer les paramètres graphiques de DiRT 5. Donc, on ne s'attendait pas à avoir un gros changement de ce côté. Mais au final, une fois le jeu lancé en ultra, le PC a intérêt à être prêt, car DiRT 5 est tout simplement époustouflant. Tout d'abord, le jeu nous propose 64 véhicules en tous genres, modifiés pour l'occasion. On y retrouve des voitures bien connues, comme une Porsche 911, une Lotus Exige, Fiat Abarth, Ford Mustang, Audi TT, BMW M2, ou encore une Megane RS. Mais il y a aussi quelques voitures fictives, comme la Jupiter Hawk 410, copie des fameuses voitures américaines de Sprint-car, aux ailerons improbables. Et même si chacune de ces 64 voitures ont une préparation rallye, leur modélisation est tout simplement parfaite.
Mais le plus époustouflant dans ce DiRT 5, ce sont les différents tracés à travers le monde, et les conditions de météo extrême. C'est de là que vient toute la beauté du jeu. Et en ultra, c'est tout simplement magnifique. Que ce soit lors d'une course sur terre, avec une petite pluie fine, un grand soleil, un orage éclatant, ou sur un lac gelé, en pleine nuit, avec les feux d'artifice et les projecteurs qui éclairent la piste, chacun des 70 tracés de DiRT 5 est un véritable plaisir pour les yeux. On a le droit à un nombre de détails impressionnant, qui feraient souffler n'importe quel PC loin d'être prêt pour ce genre de graphismes. Et la météo dynamique, qui est parfois un peu mal gérer, permet de mettre une couche supplémentaire au réalisme apporté à ce tout nouveau DiRT. Et pour apprécier chaque lieu et ses décors toujours plus impressionnant, le jeu intègre un mode photo complet, pour prendre les plus beaux clichés de ce tour du monde explosif.
Le côté arcade de ce tout nouveau DiRT, permet aussi quelques folies supplémentaires. Donc, en plus d'une conduite accessible pour tous, le jeu est une explosion de couleur. Certes, il n'y a pas la finesse des graphismes que l'on retrouve dans DiRT 2.0. Mais, c'est ce qui fait tout le charme de ce nouvel opus. Et bien sûr, pour nous accompagner dans ce festival qu'est DiRT 5. On a le droit à une playlist, qui nous met dans l'ambiance du jeu.
Un voyage limité !
Malheureusement, ce DiRT 5 n'est pas sans défauts. On ne parle pas des petits crashs par-ci, par-là, qui peuvent survenir. Le jeu ne sortira que le 6 novembre. D'ici là, un patch viendra stabiliser tout ça. Ce qu'on reproche vraiment à ce DiRT 5, c'est son mode carrière, qui tente d'inclure une histoire qui n'est même mise en valeur. Pendant les nombreuses épreuves qu'on va faire pendant la carrière, Troy Baker et Nolan North vont venir ajouter quelques dialogues en fin de courses ou après un chapitre. Mais sans plus. Rien n'est fait pour que l'histoire s'intègre parfaitement à la carrière. Limite, on n'a pas besoin de Troy et Nolan pour apprécier notre carrière. Ils ne servent à rien. Pourquoi les avoir inclus, s'ils n'ont aucune utilité ? C'est la grande question que l'on se pose.
De plus, si on enchaîne assez bien les épreuves, on remarque très vite qu'on fait toujours la même chose. Et malgré 70 tracés, on a l'impression d'en faire qu'une vingtaine. Il y a aussi les throwdowns et les sponsors, qui finalement, ne servent à rien. Sans oublier la difficulté entre les épreuves. Parfois, certaines courses vont être très serrées. L'IA tentera de se batailler. D'autre fois, il abandonnera au premier virage. DiRT 5 est un jeu de course arcade très fun et plaisant, mais sous-exploité. Il y avait manière à faire mieux dans ce mode carrière, avec l'achat de voitures et autres. Au final, ça reste très linéaire, et vite terminé. Même pour un chasseur de succès.
Un virage bien négocié ?
Pour conclure, DiRT 5 prend un tout nouveau virage, plus arcade, et ça nous plaît. Certes, pour ce renouveau ou retour aux sources, ce nouvel opus n'est pas parfait. Il y a encore quelques éléments à retravailler, comme l'histoire du mode carrière, les sponsors, ou encore l'intégration de toutes les voitures, histoire de varier les plaisirs. Mais c'est un virage bien négocié, qui perd du temps au point de corde. Avec plus de folies, DiRT 5 aurait pu être parfait, dès le premier essai. Mais il change la donne. Et après la simulation, Codemasters fait place aux spectacles. Avec ses différents environnements époustouflants, et ses conditions météos extrêmes, il est prêt à mettre à l'épreuve la Next-Gen. Mais pour qu'il puisse trouver une place, dans le monde cruel des jeux de courses style arcade, il en faudra bien plus. Car pour l'instant, même si le jeu nous en met plein la vue. Il est loin d'offrir le contenu et le spectacle de ses concurrents directs.
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