Après deux épisodes assez similaires dans une Amérique moderne, Watch Dogs revient pour un 3e opus, plus sérieux et futuriste que jamais. Adieu Chicago et San Francisco. Bonjour, l'Europe, et plus précisément Londres. Disponible depuis le 29 octobre, Watch Dogs Legion tente une toute nouvelle approche de son mode où les hackers font loi, dans un épisode plus libre que jamais. Mais cette nouvelle approche n'a pas que des bons côtés. Et après avoir tenté une révolution sur les différents quartiers de Londres, on peut vous dire que ce Watch Dogs Legion est loin d'être aussi bien qu'il en a l'air.
A La Découverte de Watch Dogs Legion
La révolte Londonienne !
Après les aventures d'Aiden Pearce et de Marcus, Ubisoft Toronto, développeur de ce dernier opus, tente d'élargir le choix des personnages, en proposant de créer son propre hacker de départ, et d'en contrôler toute une bande, pour tenter d'innocenter son groupe de hackers Dedsec, accusé à tort d'avoir commis les attentats qui ont touché les quartiers de Londres. Et de trouver qui sont les véritables coupables de cette conspiration. Commandé à distance par Sabine, qui doit se cacher suite aux attentats, et de l'iA, Bagley, on va devoir recruter des nouveaux membres pour Dedsec, et innocenter le groupe auprès des habitants de Londres.
Mais la route sera parsemée d'obstacle. Car depuis les attentats, plusieurs autres groupes ont pris le pouvoir à Londres. La société de sécurité privée, Albon. L'odieux Clan Kelley. Zero Day. Ou encore, le SIRS. Chaque groupe a pris le contrôle d'un des quartiers de Londres. Le but sera de sonner la révolte, et arrêter les agissements néfastes de tous ces groupes, dans un Londres futuriste. Malheureusement, l'histoire de Watch Dogs Legion n'ira pas plus loin. On se retrouve donc dans la peau d'un recruteur, qui devra, avec ses recrues, faire le sale boulot de Sabine, qui se la coule douce, dans un lieu tenue secret.
Bien sûr, en progressant dans l'histoire principale, les vérités vont se savoir. Et on va en découvrir plus sur ces fameux attentats. Et qui sont vraiment derrière. Mais pour ne pas gâcher l'histoire, on ne dévoilera rien à ce sujet. Le jeu se déroule en histoire. Elles correspondent à chacun des groupes cités plus haut. Il y a une dizaine d'histoires à terminer, pour venir à bout de Watch Dogs Legion. Ce qui fait une douzaine d'heures de jeu, si on ne s'occupe pas des quêtes annexes ou du recrutement. Mais si on souhaite vraiment terminer la moindre petite activité. Contrôler tous les quartiers. Et recruter un maximum d'agents. Il faudra compter trente heures de jeu minimum. Après, tout dépendra de la difficulté sélectionnée. Et aussi, si le mode Permadeath est activé ou non. De notre côté, on a tenté l'aventure avec ce mode, qui nous fait perdre si tous les agents sont à terre. Heureusement, l'IA est assez décevant. Ce qui fait que peu d'agents sont morts.
Le recrutement !
Ce qui nous avait attirés dans Watch Dogs Legion, c'est le côté recrutement de n'importe quel PNJ. On avait hâte de pouvoir se mettre dans la peau d'une mamie, d'un ouvrier, ou une autre personne lambda. Sur le papier, l'idée était bonne. Mais une fois la manette en main, c'est moins fun. Tout d'abord, il n'est pas possible de recruter tous les PNJ. Il faudra tout d'abord faire une analyse de recrutement sur le PNJ, pour savoir s'il est apte ou non à rejoindre Dedsec. Avec l'analyse, on peut voir les différentes armes et les différents outils que ce PNJ proposera une fois recruté. Certains auront des armes à feu puissantes. D'autres se battront avec un simple pistolet à clou. Pour composer une belle équipe, il faut savoir faire des choix, pour toujours avoir des moyens différents de réussir une mission. Par exemple, un ouvrier peut avoir en sa possession un drone de chantier, qui va permettre de se déplacer dans les airs. Une aide non-négligeable pour la réalisation de certaines missions.
Le problème du recrutement, c'est que pour chaque PNJ, il va falloir réaliser une quête. Et c'est là que ça devient très vite ennuyant. Après quelques heures de jeu, on a l'impression de toujours faire les mêmes quêtes. Et si on additionne ça aux quêtes de l'histoire principales, et les diverses quêtes secondaires, on ressent très vite de la répétitivité dans le jeu. Ce qui nous donne de moins en moins envie de recruter. Pourtant, le risque d'être en permadeath, c'est de tout perdre si on est à cours d'agents. Mais on préfère la jouer risqué, que faire trop de recrutement. Mais ce n'est pas pour autant que l'idée de ce recrutement est mauvaise. Bien au contraire.
Le futur !
Watch Dogs Legion se déroule dans une ville de Londres futuriste, entourée de drones, et autres éléments très cyberpunk. Entre les quêtes principales, la reprise des quartiers et le recrutement, on a de quoi s'occuper pendant de bonnes heures. Mais une si grande et belle ville ne serait rien sans une bonne dose d'activité. On peut faire quelques parties de fléchettes. Quelques défis de jonglages. Du Street Arts. Ou encore, faire le livreur. Toutes ces activités vont permettre de gagner un peu d'ETO, une monnaie qui servira pour l'achat de vêtements, et la personnalisation des armes et autres équipements de chaque agent. Mais dans un Londres aussi immense, ces activités sont très rapidement répétitives. Et après s'être amusé, entre deux quêtes, à faire le postier pour Parcel Fox, on n'a plus trop envie d'y retourner.
Pour compenser, on peut tenter l'exploration. Car le jeu propose de nombreux objets à collectionner. Il y en a partout dans la ville. Fichiers. Enregistrements Audio. Relique. Pour ceux qui aiment explorer les environs, tout en hackant le moindre système, il y a de quoi s'occuper pendant quelques heures. Mais une fois de plus, on a très vite l'impression de refaire en boucle la même chose. Certes, beaucoup de jeux en mode ouvert sont répétitifs. Mais dans Watch Dogs Legion, ça se ressent un peu trop. On le dit et le répète, on fait toujours la même chose. Et ça en devient ennuyant.
Une expérience dans le Cloud.
Pour la toute première fois, nous avons voulu tester un gros jeu, en passant par Stadia. On a déjà réalisé une preview sur Immortal Fenyx Rising via Stadia. Et on n'avait eu aucun problème. L'expérience est très stable et propre. Alors, on s'est dit, pourquoi ne pas essayer sur un jeu plus gros. Et Watch Dogs Legion était le candidat parfait. Hormis une seule fois, lors d'un stream, la connexion était instable, malgré la fibre. Mais en utilisant le jeu et stadia d'une façon tout à fait normale, l'expérience Stadia fut parfaite. Même sur mobile. Bon, pour ce dernier, la jouabilité est un peu plus difficile. Mais ça reste stable.
Côté résolution, on n'a pas la main dessus depuis Stadia. On ne sait pas en quoi tournait le jeu. Il n'y avait pas le Ray Tracing. Mais le jeu était tout de même très propre graphiquement. Mais on était très loin du niveau de détails d'un Assassin's Creed Valhalla. Alors, difficile de juger vraiment le jeu. Car il serait peut-être plus beau sur un PC en ultra. Le jeu dégage tout de même un très beau côté Cyberpunk, grâce à son jeu de lumière ultra coloré. C'est ce qui fait un peu le charme de ce Watch Dogs Legion.
Malheureusement, le jeu a un défaut très gênant, qui ne donne pas envie d'y jouer en français. C'est le doublage totalement raté. Aucune voix ne colle aux personnages. Et c'est affreux. Pour un AAA développé par un studio comme Ubisoft, c'est un détail très choquant. Car les derniers jeux du studio nous offrent tous de somptueux doublages. Alors pourquoi Watch Dogs Legion n'a pas le droit à un doublage aussi exceptionnel. Il n'y a que L'IA, Badgley, qui a réussi à nous convaincre. Mais ce n'est pas suffisant pour apprécier comme il se doit le jeu.
London Calling !
Pour conclure, même si l'idée est bonne, ce Watch Dogs Legion ne nous a pas du tout convaincu. L'histoire est loin d'être intéressante. Le recrutement et les activités annexes sont bien trop répétitifs. On a l'impression que graphiquement, le jeu est dépassé. Et le doublage est catastrophique. Ce 3e opus a tenté quelque chose de nouveau, avec une totale liberté sur l'histoire des habitants de Londres. Malheureusement, on a l'impression que tout le jeu se repose là-dessus, laissant de côté tout le reste. Un choix discutable, qui plaira peut-être aux fans de la série. Mais pas forcement aux nouveaux joueurs.
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